Il m’a convoqué par SMS à une adresse différente de d’habitude.
Mardi à 22h30, retrouve moi au X rue de Turenne, tu monteras au 5ème étage et sonnera à la deuxième porte sur ta droite. Met une des robes de pute. Tu ne parleras que si tu en reçoit la permission.
Même si ce type de message n’est pas dans nos habitudes, il n’est pas complètement hors caractère. Nous avons déjà convenu qu’il peut me faire des surprises. Je m’attendais à me retrouver… peut être dans un appartement emprunté pour nous dépayser un peu, ou dans une soirée privée. Je crois qu’une partie de lui a envie de m’exhiber à ses quelques contacts libertins dans une de mes jolies robes et bas nylons.
Dans le taxi mon ventre se serre d’impatience et d’appréhension. Je me remémore son parfum, la douceur de sa peau, la fermeté de ses mains, nos précédentes rencontres. C’est un monde de délices qui m’habite quand je pense à lui, avec sous-jacente la peur de ce qu’on pourrais bien trouver, quand mes barrières seront toutes tombées et que je serai à nu.
Je sonne, c’est un inconnu qui m’ouvre la porte d’un appartement par ailleurs vide. Je masque ma surprise et entre, mais ne pose pas mon sac, curieuse de connaitre la suite. L’homme me regarde intensément et me tend une enveloppe ouverte dans laquelle je trouve un mot.
Petite pute, Pascal m’a rendu un grand service cette semaine, je lui ai donc proposé de lui envoyer une superbe salope bien docile pour le remercier.
Tu as le choix.
Si il te plait et que tu as envie de le baiser pour moi, fais un pas en avant.
Si tu préfères juste le sucer, met toi à genoux.Si c’est trop pour toi tu peux aussi le lui dire, il appellera une voiture pour te ramener chez toi.
Je jauge rapidement mon interlocuteur, qui ne s’est pas gêné de me détailler pendant que je lisais ce mot. Il porte manifestement encore ses vêtements de travail. Un pantalon et une veste de costume cintrés sont complétés par une très jolie chemise, je me demande brièvement si le service qu’il a rendu est professionnel, ou si c’est autre chose.
J’essaye de me mettre à sa place un instant. Si je le veux, je suis son cadeau, et je me sens très désirable ce soir. Il a du faire un petit infarctus quand je passais la porte. Arrogante comme d’habitude, je le jauge un instant. Je veux que le doute l’assaille rien qu’un tout petit peu.
Puis je fais un pas en avant, pose mon sac à main à mes pieds sur le sol de l’entrée, et retire ma veste que je lui tends. C’est à moitié un test, je veux qu’il soit à mon service une petite minute, juste pour voir comment il réagis. Il prends mon manteau très obligeamment, ouvre un placard situé à proximité et le range. Je ne le suis même pas des yeux, je ne veux pas lui renvoyer l’image d’une personne craintive. A la place j’absorbe mon environnement.
Les hautes fenêtres laissent entrer la lumière nocturne d’un Paris plutôt calme, l’une d’entre elle est entrouverte et j’entends en contrebas les talons d’une passante. Où va-t-elle ? A quoi ressemble sa soirée ?
Je sens la présence de mon hôte derrière moi, son souffle fait danser une de mes mèches de cheveux dans mon cou. Il pose ses mains de part et d’autre de mes épaules, je ne me dérobe pas. Il prend une longue inspiration, peut être pour se calmer, peut être pour respirer mon parfum. Ses mains remontent dans mon cou et caressent ma peau nue. Son toucher est ferme, ses gestes doux, je me sens rassurée et je sens l’excitation prendre le dessus sur l’appréhension. Ses mains descendent lentement jusqu’à ma taille et l’enserrent, ses bras m’enlacent, me pressent doucement contre lui et je sens son corps contre le mien. Son érection est déjà perceptible et je me cambre à peine contre lui, juste assez pour lui faire savoir que je l’ai senti.
C’est agréable, un corps d’homme contre moi.
Ses mains cherchent et trouvent ma poitrine, je soupire, il penche son visage et me mords délicatement dans le cou, puis moins délicatement. Je pense qu’il cherche mes limites, j’apprécie ses précautions. Quand je commence à avoir mal je penche la tête pour lui échapper et il me laisse aller. Je veux bien le servir pour servir mon dom, mais je ne compte pas être trop docile avec lui. Il lâche mes épaules, viens se tenir face à moi et me tends la main. Je lui souris et la prends, il me mène vers sa chambre.
A quelques pas du lit il ralentis et lâche ma main, je m’immobilise et lui tourne le dos, l’encourageant d’un geste à défaire la fermeture éclaire de ma robe. Il s’exécute, et j’abandonne ma robe à mes pieds, lui dévoilant, fière, la lingerie de cocote que j’aime tant choisir pour plaire à mon dom. Je me sens belle et puissante, ses yeux me disent qu’il est conquis, je suis prête à lâcher prise, un peu. Il me dis de m’asseoir sur le bord du lit, puis se tiens juste devant moi. De nouveau ses mains se posent sur mes épaules et j’ose le toucher, palper son torse, m’aventurer du côté de son sexe qui déforme son pantalon. Je vais pour attaquer sa ceinture, mais il m’interromps en saisissant ma main, et la garde dans la sienne. Il me demande si j’accepterai de me laisser bander les yeux, et je dis oui.
Il va jusqu’à la table de nuit et en sort un bandeau en satin noir, qu’il place lentement sur mes yeux. Je le maintiens en place avec mes mains pour qu’il puisse le nouer facilement en place. J’aime ses gestes lents, dénués de hâte, le fait qu’il soit très attentif à moi, à ce qu’il fait. J’inspire et expire profondément, essayant d’être hyper-attentive à la fois à mon environnement et à ce que la situation remue en moi.
J’entends le bruit de sa ceinture qu’il défait, et ses vêtement tomber au sol. Puis c’est son sexe que je sens effleurer mes lèvres, et sa main peser légèrement sur ma nuque. « Ouvre la bouche ». Je m’exécute et le fais glisser doucement entre mes lèvres. De lents va et viens qui petit à petit gagnent en amplitude. Avant d’atteindre la garde, je reviens vers son gland tout humide de salive et fais tourner lentement ma langue autours avant de le mordiller gentiment, juste une fois. Je crois que ça l’agace, il pose une main derrière ma tête et commence à aller et venir entre mes lèvres, toujours lentement mais fermement, il me baise la bouche. Un râle de satisfaction s’échappe de ses lèvres et c’est moi qui amplifie alors son mouvement, le devance, et l’invite à venir jusque dans ma gorge. Assez vite il se retire, puis viens me souffler à l’oreille « tu es vraiment une superbe salope », avant de m’embrasser goulûment.
Il me dit qu’il veut me goûter, et me pousse doucement à l’épaule pour que je m’étende sur le lit. J’écarte les cuisses et ses lèvres viennent visiter mon cou, mes épaules, ma poitrine, mon ventre, mes cuisses. Il dépose un léger baiser sur mon sexe à travers la dentelle de ma culotte, puis un autre, et encore un autre. Toujours à travers le tissu, il prends mon sexe à plein bouche et souffle son haleine chaude sur les lèvres sensibles. Je gémis. Il écarte le tissu et pénètre mon sexe trempé avec un doigt, puis deux. Me fais remarquer à quel point je suis trempée. Que j’aime probablement me faire utiliser. Il me doigte fermement, pose une main sur ma gorge pour me garder immobile, et je crie de joie et de plaisir. Il retire ses doigts et me les fait lécher, puis plante un baiser presque possessif sur mes lèvres et me dit qu’il faut absolument qu’il me baise maintenant.
J’entends l’emballage d’un préservatif se déchirer, les bruits caractéristiques quand i le déroule le long de sa hampe, puis il viens se positionner entre mes cuisses. Il relève mes jambes et me pénètre lentement, avant de lâcher un râle de plaisir. J’adore les bruits qu’il fait quand il prends du plaisir, une partie de moi aimerai voir son visage mais une autre est heureuse de ne pas avoir à soutenir son regard alors que je m’offre à lui pour le plaisir de quelqu’un d’autre, et que j’adore manifestement ça. J’ai un peu honte et ma honte ajoute à mon excitation.
Son sexe me possède, et j’accompagne ses mouvements du mieux que je peux. Je contracte mon périnée pour enserrer son sexe plus intensément et à nouveau il lâche un son entre le râle et le soupir qui m’excite. Je me sens maîtresse de son plaisir, je crois que je pourrais le faire jouir d’un instant à l’autre.
Il s’interrompt un instant pour retirer mon bandeau, et je n’ouvre pas les yeux tout de suite. quand je me décide, je me rend compte que j’aime ce que je vois, son corps, sa façon de chercher mon regard, de me contempler avec le regard pétillant de l’homme qui n’en reviens pas de sa chance.
J’ai envie de lui donner plus, de ne pas juste me laisser faire. Je le fais basculer sur le dos et le chevauche, d’abord lentement pour l’encourager à contempler ma silhouette, mon déhanché, ma poitrine, je prends ses mains et les porte à mes seins qu’il soupèse, caresse et pince avec ferveur. Puis je me penche vers lui et cette fois c’est moi qui l’embrasse avant de me déchaîner sur son sexe. Je pose mes deux mains sur sa poitrine et appuie de tout mon poids dessus pour me donner un ancrage et l’immobiliser. Je vois que le geste l’excite. Son regard accroche le mien et ne le quitte plus, sa respiration se fait profonde, sifflante, je sais qu’il va bientôt jouir alors je stoppe net.
Une seconde suspendue dans le temps, son sexe tressaillant en moi.
Il me gifle, juste une fois, et exige que je reprenne et ne m’arrête que quand il l’ordonnera. Je souris et je reprends, je fais mes mouvements profonds, intenses. J’y met toute l’intention que je peux trouver en moi.
Subitement il me repousse et me bascule sur le lit à côté de lui. Il se met à genoux devant moi, retire le préservatif et se masturbe. Je comprends qu’il veut jouir sur mes seins et les rassemble entre mes mains pour les lui présenter en offrande. Il éjacule de longs traits de sperme qui maculent ma poitrine et mon cou. Il m’ordonne alors de ne surtout pas bouger, saisi son téléphone et prends une photo de sa semence sur ma peau.
Puis il se rallonge contre moi et me prends dans ses bras. « La photo est pour Florent, pour qu’il sache comme tu as été sage. » Petit à petit la vague passe, et nos deux respirations reprennent un rythme normal. Il me dis que je suis sublime, que j’ai été parfaite, et que j’ai bien mérité une récompense. L’une de ses mains va vers mon sexe encore dégoulinant et sensible. Doucement il en caresse les lèvres, dans un mouvement lent du bas vers le haut, vers le pubis. Une fois, deux fois, encore et encore. Petit à petit son mouvement se prolonge vers le clitoris. Il ne fait que l’effleurer au début puis l’encercle, le masse… A chaque fois il reviens sur mes lèvres, en longe le contours et titille à nouveau le gland si sensible de mon clito.
Je tremble et gémis contre lui mon souffle s’accélère de nouveau, il m’encourage de la voix. Jolie salope, tu as fais ton travail et maintenant tu as le droit de jouir. C’est bien, reste avec moi, c’est ton tour, vas y, lâche tout.
Ses doigts plongent en moi, il les plie légèrement pour aller chercher mon point G et m’offre de puissants va et viens.
J’inonde son lit comme rarement, je sens littéralement un jet bref mais réel s’échapper de moi. surprise, j’éclate de rire et blottis mon visage dans son épaule. « merci », je lui souffle.
Dans le taxi qui me ramène chez moi je reçoit un message de mon dom.
Je savais que tu me rendrais fier, bravo petite pute.
Illustration : TheRelevantFlesh http://therelevantflesh.tumblr.com/
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